1642 à AUJOURD'HUI

Alors que la congrégation des Hospitalières de Saint-Joseph fortifie ses racines en France, monsieur Le Royer prépare l'établissement d'une œuvre de colonisation et d'évangélisation dans l'ile de Montréal. Dans l'attente de pouvoir envoyer des RHSJ, Jérôme Le Royer choisit Paul de Chomedey, sieur de Maisonneuve, comme gouverneur de l'établissement et Jeanne Mance pour établir un Hôtel-Dieu. Ils abordent l'île de Montréal le 17 mai 1642.

Hôtel-Dieu de Saint-Joseph, premier hôpital de Montréal - 1644

Peu de temps après son arrivée, Jeanne Mance ouvre un dispensaire dans le fort.
En 1644 elle fait construire le premier Hôtel-Dieu à l'angle des actuelles rues Saint-Paul et Saint-Sulpice. A la mort de Jeanne Mance, le 18 juin 1673, l'administration de l'hôpital est confiée aux Sulpiciens, Seigneurs de l'île de Montréal, puis transférée, en 1676, aux RHSJ qui administreront les biens de l'Hôtel-Dieu jusqu'en 1973. L'Hôtel-Dieu agrandi et reconstruit après trois incendies majeurs, sera le seul hôpital de Montréal jusqu'en 1822.

En 1861, l'hôpital de la rue Saint-Paul est démoli et rebâti sur le mont Sainte-Famille à l'angle des rues Saint-Urbain et avenue des Pins. D'une capacité de 210 lits, il accueille les malades puis les vieillards jusqu'en 1874. En 1901, une école de garde-malades est ouverte. En plus de cette école, des centres de formation ont été mis en place sur le site, formation spécialisée pour les techniciennes en laboratoire, en radiologie, école d'auxiliaires en nursing, de techniciennes en alimentation.

En 1964, à la demande des RHSJ de Montréal, l'hôpital est constitué en corporation sous le nom de « Hôtel-Dieu de Montréal ». Des RHSJ seront présentes au sein du Conseil d'administration. La période de transition se termine en 1973 avec la nomination d'un directeur général laïc de l'Hôtel-Dieu : monsieur Yves André.

En 1996, l'Hôtel-Dieu devient un pavillon du CHUM (Centre hospitalier universitaire de Montréal). La résidence Marie-de-la-Ferre, communauté des sœurs de l'hôpital, est vendue à l'Hôtel-Dieu.

Communauté des sœurs de l'Hôtel-Dieu – 1659

En octobre 1659, les sœurs Judith Moreau de Brésoles, Catherine Macé et Marie Maillet arrivent à Ville-Marie. Elles y fondent la première communauté religieuse féminine de Montréal. Avec Jeanne Mance, elles commencent une longue tradition de collaboration laïcs-religieuses. Elles habitent le « vieux Montréal » jusqu'en 1861, année où elles déménagent sur l'avenue des Pins Ouest. À partir du 24 janvier 1952, la communauté des sœurs de l'Hôtel-Dieu constitue une unité séparée; elle occupe des locaux de la maison mère avant son transfert à la résidence Marie-de-la-Ferre en 1964.

Maison mère – 1949

En 1949, lors de l'union des maisons en généralat, le monastère prend le nom de « maison mère » et devient le siège de l'administration générale par l'érection des communautés de Montréal, d'Arthabaska et de leurs jeunes fondations de Biddeford, Maine, Hauterive et Saint-Jérôme, sous un même gouvernement général.
En 1953, c'est l'union des trois généralats d'Amérique (Nouveau-Brunswick, Québec et Ontario). La première maison fondée en Amérique : Montréal, demeure le siège de la nouvelle administration générale jusqu'en 1975, puis en 2007.

Généralat – septembre 1946 - mars 1949 - octobre 1949 - mars 1953 - mai 1965

La Congrégation connaîtra dès ses débuts, une importante mutation dans son mode de gouvernement. A l'instigation de l'évêque d'Angers, Monseigneur Henry Arnault, les « Filles de Saint-Joseph » de monsieur Le Royer deviennent des religieuses cloîtrées, à vœux solennels, sous le nom de Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph. Chaque fondation sera, par conséquent, autonome, comme dans les grands ordres monastiques. Près de trois siècles s'écoulent sous ce régime de clôture et de vœux solennels. Au début du XXème siècle des évolutions s'avèrent nécessaires.

La première mention d'un généralat, dans la Congrégation, remonterait à 1919. En 1926 au Nouveau-Brunswick, mère Audet suggère la création d'un généralat acadien. En 1937, les maisons de France se posent aussi la question d'un généralat. En 1938, une réunion à Kingston réunit les supérieures des douze maisons anglaises de l'institut. Elles souhaitent une assemblée de toutes les supérieures d'Amérique à Montréal.

Ce souhait est réalisé le 13 avril 1939 et le principe d'un généralat est accepté.

Dans le projet, la maison généralice serait à Montréal et le généralat constitué de cinq provinces : La Flèche, Montréal, Kingston. Bathurst, et Chicago. La révision des Constitutions se poursuivit; de nombreuses assemblées et circulaires font l'objet de ce projet de généralat. Le 20 octobre 1944, la suspension du travail en cours est annoncée dans toutes les communautés. D'autonomes qu'elles avaient toujours été et en dépit de toutes ces difficultés les 43 maisons d'Amérique sont depuis 1953 réunies en un seul généralat comprenant trois provinces. La Maison mère est à Montréal, berceau canadien de la Congrégation.

L'unité commence à devenir réalité à travers la création des généralats successifs.
  • 1er Généralat des RHSJ AU Nouveau-Brunswick, le 12 septembre 1946
  • 2e Généralat des RHSJ à Montréal, le 5 mars 1949
  • 3e Généralat des RHSJ à Kingston, le 14 octobre 1949
  • Fusion des trois Généralats, le 19 mars 1953
  • Union de la France au Généralat d'Amérique, le 13 mai 1965