LES ORIGINES

La Flèche (1636 à aujourd’hui)

Le 18 mai 1636, Marie de la Ferre et Anne Foureau se retirent dans l'Hôtel-Dieu et y forment communauté avec les trois servantes des pauvres. Ainsi commence la congrégation des Filles Hospitalières de Saint-Joseph.

En 1793, pendant la Révolution française, l'Hôtel-Dieu est transformé en prison et les Hospitalières de Saint-Joseph en sont définitivement chassées. En 1802, elles reprennent le service des malades dans l'ancien couvent des Visitandines devenu hôpital où elles travailleront jusqu'en 1993.

Les sœurs sont toujours présentes à La Flèche et demeurent dans la maison où l’on vénère les reliques des Fondateurs. Le siège de l’administration régionale est aussi à La Flèche. Les soeurs sont engagées, selon leurs possibilités dans le service paroissial, la pastorale hospitalière, le mouvement d’ATD Quart monde et autres associations, caritatives ou non.
Les archives de la Congrégation ont été déposées aux Archives départementales d'Angers.

Laval (1650 à 2010)

En 1650, huit Hospitalières de Saint-Joseph arrivent à Laval où une ancienne aumônerie a été transformée en Hôtel-Dieu, qui se développe normalement, la communauté attire les jeunes filles. Dès 1659, trois sœurs de Laval sont choisies pour la fondation de la première communauté des Hospitalières de Saint-Joseph à Montréal, en Nouvelle-France. Durant la Révolution française, le sort des Hospitalières de Saint-Joseph de Laval est à peu près le même que celui des sœurs de Baugé. Malgré leur pauvreté et leur détresse, elles offrent asile à huit compagnes chassées de La Flèche et de Beaufort.
En 1974, un hôpital moderne de 560 lits ouvre ses portes et les malades du vieil Hôtel-Dieu y sont transférés. Huit sœurs travaillent à ce nouveau Centre hospitalier pendant quelques années. la dernière cessera en 1987.

Baugé (1650-1991)

La construction de l'hôpital est commencée en 1643 par Marthe de la Beausse, une célibataire sans fortune. En 1650, elle gagne à sa cause Mlle Anne de Melun, princesse d'Épinay, qui vient  incognito sous le nom d'emprunt de «sœur  de la Haye». En novembre 1650, trois Filles de Saint-Joseph de La Flèche entrent dans un hôpital encore inachevé, mais qui fera vite de grands progrès grâce à la générosité de la «sœur  de la Haye».

Pendant la Révolution française, les sœurs doivent quitter l’habit religieux mais elles peuvent continuer leur service à l’hôpital, mais pas au pensionnat. À nouveau ouvert en 1810, le pensionnat sera définitivement fermé en 1906. En 1991, la dernière sœur  en activité prend sa retraite et la communauté quitte Baugé.

Moulins (1651-1793)

Pendant ses études à La Flèche, Gabriel Girault, de Moulins, a bien connu Jérôme Le Royer et il a admiré le bon fonctionnement de l'hôpital. Devenu prêtre, il désire la venue des Hospitalières de Saint-Joseph dans sa ville natale. Cependant, le conseil de ville se montre très réticent et n'accepte qu'à des conditions particulières : leur hôpital sera réservé aux femmes malades et les sœurs se chargeront d'un orphelinat pour les filles de trois à douze ans. Jérôme Le Royer reconnaît ces besoins et signe le contrat. Par la suite, d'autres maisons de France et d'Amérique ouvriront des orphelinats et des pensionnats.

En juin 1651, Marie de la Ferre et quatre compagnes entreprennent à Moulins une œuvre de charité dans des conditions très difficiles. Marie de la Ferre y décède le 28 juillet 1652. Cependant, la situation se normalise avec le temps; la communauté et les œuvres des Hospitalières de Saint-Joseph se développent. La Révolution française met un terme à l'expansion. En 1793, les sœurs sont chassées de Moulins et elles n'y reviendront plus.

Nîmes (1663-2003)

À leur arrivée à Nîmes le 18 mai 1663, les Hospitalières de Saint-Joseph, parmi lesquelles figure Jeanne Le Royer, fille du fondateur, trouvent un hôpital en très mauvais état; elles y font vite régner l'ordre, la propreté et le progrès. La communauté de Nîmes fonde un hôpital à Avignon en 1672, à l'Isle-sur-Sorgue en 1685 et à Rivières-de-Teyrargues en 1698. Pendant la Révolution française, les Hospitalières de Nîmes, «condamnées à une prison perpétuelle dans leur couvent», continuent à soigner les malades et à recevoir des novices. Par contre, la communauté est expulsée de l'Hôtel-Dieu en 1904. Elle ouvre alors une polyclinique qu'elle gardera jusqu'en 1975, puis un dispensaire de 1955 à 1981. Par la suite, les sœurs s’impliquent dans divers apostolats.

La chapelle de leur résidence implantée près du centre ville, sur son lieu d’origine, est ouverte à des groupes de jeunes et moins jeunes. En plus de ce service d’accueil, les sœurs sont engagées selon trois axes principaux : le service de la communion portée à domicile, la participation à l’aumônerie des étudiants, le souci des pauvres par le Mouvement A.T.D. Quart-Monde. En 2003, après 340 ans de présence à Nîmes, les RHSJ doivent quitter cette ville historique du Midi, par manque de sœurs pour prendre la relève.

Beaufort (1671-1964)

À la demande de Mgr Henri Arnault, évêque d'Angers, les Hospitalières de Saint-Joseph arrivent à Beaufort en mai 1671. Les notables de la ville ne sont pas trop favorables à leur venue, car ils ne voient pas la nécessité de changer ce qui existait depuis longtemps. Les fondatrices entrent dans un hôpital qui «n'était qu'un cloaque où les malades même indigents refusaient d'entrer...»; elles ont de plus à voir au bien-être d'une douzaine d'orphelins. La «sœur  de la Haye», princesse d'Épinay, vient de Baugé leur porter secours et, avec des dons divers, les travaux de construction sont entrepris; le conseil de ville finit par y contribuer. En 1794, les sœurs sont dispersées, emprisonnées, menacées de déportation; elles reviennent à Beaufort en 1795. Une communauté d'Hospitalières de Saint-Joseph est présentée à Beaufort jusqu'en 1964.

Avignon (1672-1911)

Sollicitées par la population d'Avignon, les Hospitalières de Saint-Joseph de la communauté de Nîmes acceptent, en février 1672, d'aller dans la ville papale pour «arrêter le désordre qui règne dans le splendide hôpital» fondé au XIVe siècle. Comme dans la plupart des autres fondations, les débuts sont très difficiles, mais l'Hôtel-Dieu d'Avignon est vite transformé. Les sœurs peuvent même, dès 1685, répondre à une demande de fondation à l'Isle-Sur-Sorgue. Les sœurs d'Avignon ont beaucoup à souffrir pendant la Révolution; dispersées pendant plusieurs années, elles reviennent après la tourmente. Mais, en 1910, des troubles politiques obligent les Hospitalières de Saint-Joseph à quitter Avignon; elles fondent un hôpital à Lobbes, en Belgique.

Isle-sur-Sorgues (1685-2004)

Les trois fondatrices, une de Nîmes et deux d'Avignon, arrivent le 16 novembre 1685 dans cette petite ville de 6000 habitants qui leur réserve un bon accueil. Fait exceptionnel, on leur fournit même une maison et une chapelle. Elles n'échappent pourtant pas aux privations, car chacune d'elles n'apporte qu'une modique rente et elles soignent gratuitement les malades, comme le prescrivent leurs Constitutions. Les agrandissements de l'hôpital sont cependant possibles grâce à la générosité de bienfaiteurs.

En 1792, ordre est donné de fermer le couvent et la communauté de seize sœurs est dispersée. En 1825, quatre Hospitalières de Saint-Joseph d'Avignon s'établissent à L'Isle-Sur-Sorgue et l'Hôtel-Dieu est restauré. Au début du XXIe siècle, un petit groupe de sœurs y représente encore la Congrégation avec des insertions locales et ponctuelles dans la paroisse, le monde caritatif et l’aumônerie de l’Hôpital. Elles quitteront Isle-sur-Sorgues en 2004.

Rivière-de-Teyrargues (1698-1789)

La marquise de la Porte, dame de Rivières-de-Teyrargues, décide de créer un hôpital pour les quelques 700 habitants des lieux et de le confier aux Hospitalières de Saint-Joseph de Nîmes. Ses démarches insistantes finissent par vaincre la résistance des sœurs. En novembre 1798, les trois fondatrices se rendent au petit village de Rivières où il n'y a rien pour les recevoir. Mme la marquise les accueille dans son château de Teyrargues où elles resteront 17 ans!

Ernée (1819-2010)

En 1819, une communauté d'Hospitalières Chanoinesses de Saint-Augustin qui dirigeait l'hôpital d'Ernée depuis 200 ans environ, est réduite à un petit nombre de sœurs âgées. L'évêque diocésain leur propose de s'affilier avec les Hospitalières de Saint-Joseph de Laval. À la suite de pourparlers, le traité d'affiliation est signé le 24 mai 1819, après un an de noviciat, les Chanoinesses prononcent leurs vœux en qualité de Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph.

Beaupreau (1904 à aujourd’hui)

En 1831, l'abbé Michel Rabouan, curé de la Paroisse, secondé par un pieux laïc, Victor Brevet, et par mademoiselle Louise Voisine, fonde la communauté de Saint-Martin de Beaupréau en s'inspirant des Constitutions des Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph, dont il emprunte une copie aux sœurs de Baugé. Ce jeune institut se consacre au soin des malades, vieillards, orphelin(e)s, personnes handicapées et prêtres malades. À la fin du siècle, l'avenir de la communauté inquiète la supérieure, mère Voisine, qui demande et obtient, en 1904, l'affiliation avec la congrégation des Hospitalières de Saint-Joseph.

L'œuvre de Beaupréau est aujourd'hui en plein essor et les Hospitalières de Saint-Joseph sont toujours là pour soutenir et encourager. Aujourd’hui, les sœurs de Beaupréau forment trois communautés : Saint-Joseph, Marie-de-la-Ferre et Nazareth.

Paris (1967-1994)

Le 27 septembre 1965, la supérieure provinciale mère Pauline Maillé et la maîtresse de formation sœur Hélène Lamarre, s’installent provisoirement au 2, rue Denis-Papin, Angers. les autres membres du Conseil viendront les rejoindre les semaines suivantes.

En 1966, la maison de formation de Laval est transférée à Angers. Pour répondre aux besoins de la formation et faciliter l’accueil, en 1967, la maison provinciale et la formation déménagent au 9, rue Lemercier, Paris.
Comme il n’y a plus personne en formation, en 1994, la maison provinciale quitte Paris  pour s’installer à La Flèche.