INSERTIONS D'HIER EN FRANCE

Laval
(1650-2011)


En 1650, huit Hospitalières de Saint-Joseph arrivent à Laval où une ancienne aumônerie a été transformée en Hôtel-Dieu.

Durant la Révolution française, le sort des Hospitalières est à peu près le même que celui des sœurs de Baugé. Malgré leur pauvreté et leur détresse, elles offrent asile à huit compagnes chassées de La Flèche et de Beaufort.

En 1974, un hôpital moderne de 560 lits ouvre ses portes et les malades du vieil Hôtel-Dieu y sont transférés. La communauté quitte aussi les lieux. Les sœurs aînées partent pour la communauté d’Ernée, les sœurs en activité aménagent dans une maison en ville et continuent à travailler à l’hôpital jusqu’en 1987.

En 1990, s’ouvre une nouvelle insertion dans un quartier populaire de Laval, à la demande de l’évêque. La mission qui est confiée aux  RHSJ est celle de la proximité: être proches de ceux et celles qui les entourent, là ils sont, là où ils en sont, et ainsi témoigner d’un Dieu qui unit et libère. La communauté quitte Laval en février 2011.

Baugé
(1650-1991)


La construction de l'hôpital est commencée en 1643 par Marthe de la Beausse, une célibataire sans fortune. En 1650, elle gagne à se cause Mlle Anne de Melun, princesse d'Épinay, qui passe incognito sous le nom d'emprunt de «sœur de la Haye». En novembre 1650, trois Filles de Saint-Joseph de La Flèche entrent dans un hôpital encore inachevé, mais qui fera vite de grands progrès grâce à la générosité de la «sœur de la Haye».

Pendant la Révolution française, les sœurs doivent quitter l’habit religieux mais elles peuvent continuer leur service à l’hôpital, mais non au pensionnat. À nouveau ouvert en 1810, le pensionnat sera définitivement fermé en 1906. En 1991, la dernière sœur en activité prend sa retraite et la communauté quitte Beaugé.

Moulins
(1651-1793)


Pendant ses études à La Flèche, Gabriel Girault de Moulins a bien connu Jérôme Le Royer et il a admiré le bon fonctionnement de l'hôpital. Devenu prêtre, il désire la venue des Hospitalières de Saint-Joseph dans sa ville natale. Cependant, le conseil de ville se montre très réticent et n'accepte qu'à des conditions particulières : leur hôpital sera réservé aux femmes malades et les sœurs se chargeront d'un orphelinat pour les filles de trois à douze ans. Jérôme Le Royer reconnaît les besoins et signe le contrat; par la suite, d'autres maisons de France et d'Amérique ouvriront des orphelinats et des pensionnats.

En juin 1651, Marie de la Ferre et quatre compagnes entreprennent à Moulins une œuvre de charité dans des conditions très difficiles; Marie de la Ferre y décède le 28 juillet 1652, victime de sa charité envers les pestiférés. Cependant, la situation se normalise avec le temps; la communauté et les œuvres des Hospitalières de Saint-Joseph se développent. La Révolution française met un terme à l'expansion: en 1793, les sœurs sont chassées de Moulins et elles n'y reviendront plus.

Nîmes
(1663-2003)


À leur arrivée à Nîmes le 18 mai 1663, les Hospitalières de Saint-Joseph, parmi lesquelles figure Jeanne Le Royer, trouvent un hôpital en très mauvais état; elles y font vite régner l'ordre, la propreté et le progrès. La communauté de Nîmes fonde un hôpital à Avignon en 1672, à l'Isle-sur-Sorgues en 1685, et à Rivières-des-Teyrargues en 1698. Pendant la Révolution française, les Hospitalières de Nîmes, «condamnées à une prison perpétuelle dans leur couvent», continuent à soigner les malades et à recevoir des novices. Par contre, la communauté est expulsée de l'Hôtel-Dieu en 1904. Elle ouvre alors une polyclinique qu'elle gardera jusqu'en 1975, puis un dispensaire de 1955 à 1981. Par la suite, les sœurs s’impliquent dans divers apostolats.

La chapelle de leur résidence implantée près du centre ville, sur son lieu d’origine, est ouverte à des groupes de jeunes et moins jeunes. En plus de ce service d’accueil, les sœurs sont engagées selon trois axes principaux : le service de la communion portée à domicile, la participation à l’aumônerie des étudiants, le souci des pauvres par le Mouvement A.T.D. Quart-Monde. En 2003, après 340 ans de présence à Nîmes, les RHSJ doivent quitter cette ville historique du Midi, faute de sœurs pour prendre la relève.

Beaufort
(1671-1963)


À la demande de Mgr Henri Arnault, évêque d'Angers, les Hospitalières de Saint-Joseph arrivent à Beaufort en mai 1671. Les notables de la ville ne sont pas trop favorables à leur venue, car ils ne voient pas la nécessité de changer ce qui existait depuis longtemps. Les fondatrices entrent dans un hôpital qui «n'était qu'un cloaque où les malades même indigents refusaient d'entrer...»; elles ont de plus à voir au bien-être d'une douzaine d'orphelins. La «sœur de la Haye», princesse d'Épinay, vient de Baugé leur porter secours et, avec des dons divers, les travaux de construction sont entrepris; le conseil de ville finit par y contribuer.

En 1794, les sœurs sont dispersées, emprisonnées, menacées de déportation; elles reviennent à Beaufort en 1795. Une communauté d'Hospitalières de Saint-Joseph représente la Congrégation dans cette ville jusqu'en 1964.

Avignon
(1672-1911)


Sollicitées par les gens d'Avignon, les Hospitalières de Saint-Joseph de la maison de Nîmes acceptent en février 1672, d'aller dans la ville papale pour «arrêter le désordre qui règne dans le «splendide hôpital» fondé au XIVe siècle. Comme dans la plupart des autres fondations, les débuts sont très difficiles, mais l'Hôtel-Dieu d'Avignon est vite transformé. Les sœurs peuvent même, dès 1685, répondre à une demande de fondation à l'Isle-Sur-Sorgue. Les sœurs d'Avignon ont beaucoup à souffrir pendant la Révolution; dispersées pendant plusieurs années, elles reviennent après la tourmente. Mais, en 1910, des troubles politiques obligent les Hospitalières de Saint-Joseph à quitter Avignon; elles fondent un hôpital à Lobbes, en Belgique.

L’Isle-sur-Sorgues
(1685-2004)


Les trois fondatrices, une de Nîmes et deux d'Avignon, arrivent le 16 novembre 1685 dans cette petite ville de 6000 habitants qui leur réserve un bon accueil; fait exceptionnel, on leur fournit même une maison et une chapelle. Elles n'échappent pourtant pas aux privations, car chacune d'elles n'apporte qu'une modique rente et, elles soignent gratuitement les malades, comme le prescrivent leurs Constitutions. Les agrandissements de l'hôpital sont cependant possibles grâce à la générosité de bienfaiteurs. En 1792, l'ordre est donné de fermer le couvent et la communauté de seize sœurs est dispersée. En 1825, quatre Hospitalières de Saint-Joseph d'Avignon s'établissent à L'Isle-Sur-Sorgues et l'Hôtel-Dieu est restauré. Au début du XXIe siècle, un petit groupe de sœurs y représente encore la Congrégation avec des insertions locales et ponctuelles dans la paroisse, le monde caritatif et l’aumônerie de l’Hôpital. Elles quitteront Isle-sur-Sorgues en 2004.

Rivière-de-Teyrargues
(1698-1789)


La marquise de la Porte, dame de Rivières-de-Teyrargues, décide de créer un hôpital pour les quelques 700 habitants de l'endroit et de le confier aux Hospitalières de Saint-Joseph de Nîmes. Ses démarches insistantes finissent par vaincre la résistance des sœurs. En novembre 1798, les trois fondatrices se rendent au petit village de Rivières où il n'y a rien pour les recevoir. Madame la marquise les accueille dans son château de Teyrargues où elles resteront 17 ans!

Ernée
(1819-2010)


En 1819, une communauté d’Hospitalières Chanoinesses de Saint-Augustin qui administraient  l’hôpital local d’Ernée depuis 200 ans environ, est réduite à un petit nombre de sœurs âgées. L’évêque propose à cette congrégation de s’affilier avec les Hospitalières de Saint-Joseph de Laval. Ce traité d’affiliation est signé le 24 mai 1819.

Les RHSJ vont donc, à compter de cette date, desservir l’hôpital d’Ernée, leur communauté étant en proximité de l’établissement qui est une Institution publique.

La vétusté de l’Hôpital oblige la municipalité à envisager une nouvelle construction ce sera chose faite en 1963, le nouvel hôpital se situe, avenue de Paris,  à quelques centaines de mètres de l’ancien.  Cela a pour conséquence de répartir la communauté des sœurs en deux groupes : la communauté de l’hôpital et la communauté de l’hospice qui restait en proximité du couvent des RHSJ.  Les sœurs continueront leur activité à l’hôpital jusqu’en 1986. Une RHSJ sera en responsabilité de l’aumônerie jusqu’en 2003.

En 1975, suite à la construction du nouvel hôpital de Laval, seulement huit hospitalières restent au service de cet établissement. Aussi 11 sœurs de Laval rejoignent la communauté d’Ernée puis, plus tard : 1983 et 1985, des sœurs de la Flèche et de Baugé rejoignent cette communauté appelée la Communauté des sœurs  aînées.

L’âge et la santé des sœurs, l’espace communautaire devenu démesurément trop grand pour le petit nombre de personnes sont les raisons qui obligent la Congrégation à prendre la décision de fermeture de ce lieu, en 2010, où jusqu’au bout les sœurs se sont impliquées dans leur environnement tant social qu’ecclésial.

Lobbes
(1907-1947)


Obligées de partir d’Avignon, les Hospitalières de Saint-Joseph vont ouvrir un hôpital à Lobbes, en Belgique en 1907. Elles y sont encore quand éclate la Deuxième guerre mondiale; ne pouvant  relever l’hôpital endommagé par deux bombardements, les 15 sœurs reviennent en France en 1947 et se dispersent dans les communautés existantes.

Paris
(1967-1994)


Le 27 septembre 1965, la supérieure provinciale mère Pauline Maillé et la maîtresse de formation sœur Hélène Lamarre s’installent provisoirement au 02, rue Denis-Papin, Angers. Les autres membres du Conseil viendront les rejoindre les semaines suivantes.

En 1966, la maison de formation de Laval, est érigée à la Maison provinciale.

Pour répondre aux besoins de la formation et faciliter l’accueil, en 1967, la maison provinciale et la formation déménagent au 9, rue Lemercier, Paris.
Comme il n’y a plus personne en formation, en 1994, la maison provinciale quitte Paris pour s’installer à La Flèche.